Surnommé le Bill Gates de l’Afrique : Philip Emeagwali (1954-…….)

Surnomé le Bill Gates de l’Afrique…

 
Ce génie du continent africain, titulaire de plusieurs diplômes d’études supérieures en mathématiques, en informatique et en ingénierie maritime des Universités de George Washington en 1981, du Maryland en 1986, du Michigan où il reçoit son diplôme de docteur en informatique en 1994, apporte à la science une contribution sans précédent.

Emeagwali développe en 1986 une structure qui s’avère révolutionnaire dans le monde de l’informatique. Il s’agit d’un système permettant de réaliser 3,1 milliards de calculs par seconde en utilisant seulement 65.536 processeurs, soit dans un très court laps de temps. Une première mondiale qui lui vaut la reconnaissance de ses pairs : en 1989, il reçoit la plus importante décoration décernée en science de l’informatique, le Prix Gordon Bell de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers. Également concepteur d’une technique plus efficace de récupération de pétrole par l’élimination des fuites dans les réservoirs, il solutionne le problème des compagnies pétrolières (aujourd’hui toutes équipées de super ordinateurs Emeagwali) en leur faisant économiser 400 millions de dollars par puits de pétrole. Sa formation multidisciplinaire lui permet aussi d’intervenir dans le domaine environnemental; en effet, il conçoit un meilleur système de simulation des courants climatologiques permettant d’en apprendre davantage sur les causes du réchauffement de la planète.

Le prodige Nigérian –qui, sorti de l’école à 14 ans pour raisons financières, s’instruisit seul en fréquentant la Bibliothèque publique et réussit l’examen du baccalauréat en candidat libre- détient plus d’une quarantaine de brevets d’invention. Il a par ailleurs déposé à l’Office des patentes et du commerce des USA en 1996 un document de 816 pages décrivant un nouvel ordinateur dont la conception est basée sur « la théorie du modèle de la ruche ».

Proclamé « Scientifique de l’année » en 1991 par la Société nationale des ingénieurs noirs des Etats-Unis, « Informaticien de l’année » en 1993 par la National Technical Association, il reçoit le Prix National de la République du Nigéria en 1997. Le « Bill Gates de l’Afrique » (ainsi qualifié par le Golden Guardian) voit ses réalisations mentionnées dans les ouvrages collectifs, tels le Wo’s who in America, le Who’s who in the world, le magazine Ebony.

Quand on lui demande quelles sont ses plus grandes réalisations, Philip Emeagwali n’hésite pas :

« … Dans la société, ma plus grande réalisation est que j’ai aidé à détruire le stéréotype selon lequel les Blancs contribuent exclusivement au développement de pointe en science et en technologie ».

 
Sources :