Chirurgien, anatomiste, anthropologue, neurologue, biologiste, homme politique,
libre penseur et écrivain1 français
Spécialiste des tumeurs cancéreuses, érudit, homme de laboratoire, mais aussi de communication (502 articles et contributions de 1847 à 18792), professeur à la Faculté de médecine de Paris (1867), fondateur de la société d’anthropologie de Paris (1859), un des savants les plus illustres de son temps et des plus honorés, membre de l’Académie de médecine en 1866 et sénateur dans la 3e République. Cette personnalité émérite, dont la thèse principale porte sur l’idée de la création séparée des races, donna à la Société d’Anthropologie de Paris toute sa gloire. Il inventa la « Biométrie » et la « Craniologie » (ou « Craniométrie ») : deux disciplines servant à mesurer les crânes pour connaître leur capacité intellectuelle.
Comment a-t-il contribué au racisme anti-Noirs ?
Broca tire de ses propres études que « la masse de l’encéphale est plus considérable chez les races supérieures (les Blancs) que chez les races inférieures3 (les Noirs) ». Broca mesure des humérus et radius des Blancs et des Noirs et conclut dans ses recherches, en 1867, que les bras des Nègres, plus courts que ceux des Blancs, sont des preuves scientifiques suffisantes de l’infériorité des Nègres.
1 Philippe Monod-Broca, Paul Broca Un géant du XIXe siècle, aux Éditions Vuibert, Paris, 2005.
2 Francis Schiller, Paul Broca explorateur de cerveau, Éditions Odile Jacob, France 1990.
3 « Sur le volume et la forme du cerveau suivant les individus et suivant les races, dans Bulletins de la Société d’anthropologie de Paris, 2, 1859 ». Cité dans Guy Bechtel, Délires racistes et savants fous, Plon 2002.